Monsieur le Président,
Le statut juridique d’ enfant tel que vous le préconisez aurait-il permis à Outreau :
-que chaque enfant ait son propre avocat en tant que personne à part entière ?Pour les procès d’Outreau les 15 enfants du départ étaient défendus par 2 avocats mandatés par leur représentant légal, à savoir le Président du Conseil Général du Pas de Calais. La HALDE a reconnu qu’il s’ agissait d’une mesure de discrimination par l’ âge, mais qui aurait pu saisir cet organisme ?
Face à ces deux avocats, les accusés avaient un, voire deux Conseils, ce qui a fait au tota,l une armée de 19 avocats tonitruants, installés dans la salle d’ audience avec les journalistes et les accusés, spectateurs de leur procès. Les enfants eux, se trouvaient faute de place …..placés dans le box des accusés…la liturgie judiciaire était d’ emblée bafouée, marquée par la perversion ( pervetere) Aucun adulte plaignant, présumé victime n’ aurait accepté d’ être placé durant son procès, dans le box des accusés !
-Ce statut juridique des enfants aurait- il permis que l’on reconnaisse leur spécificité psychologique en terme de vulnérabilité et leur spécificité victimologique en terme de traumatisme. Aurait-on permis que 5 années après les faits, des enfants soient interrogés des heures durant par 19 avicats, j’un d’ entre eux âgé de 10ans est resté 7 heures à la barre des assises.A quoi bon confier à 7 experts prenant milles précautions, hyper-formés et expérimentés, de les examiner au plus près des faits, si seul compte leur prestation 4 ans après,dans un lieu effrayant, où ils subissent maltraitance psychologique, pression et manipulation, face à des adultes spécialiste de la rhétorique ?
-Ce statut juridique aurait-il permis que les médias respectent ces spécificités psychologiques et victimaires et ne reproduisent pas comme des vérités, les erreurs des enfants traduites comme des incohérences d’enfants menteurs, diabolisés par l’ absence d’image de leur souffrances et donc de représentation de cette souffrance pour le grand public.
-Ce statut juridique aurait-il permis que l’on déclare ce procès « télé-réalité » inéquitable au plan médiatique et donc au plan judiciaire puisque les images des larmes des acquittés, durant la brève rétractation de Myriam Badaoui aux assises de St Omer, ont été diffusées des centaines boire des milliers de fois sur tous les supports médiatiques, devenant ainsi des » pièges à conviction » qui ont dévoyé la Justice des citoyens, au profit de la justice médiatique.
-Ce statut juridique aurait-il obligé leur représentant légal à communiquer sur leur vérité judiciaire ( 12 enfants recinnus victimes) cette omerta a déclenché la folie médiatique que l’on sait et la vindicte s’ est déversé sur les bouc émissaires que sont devenus le Juge d’instruction et les Experts ( très très vendeur)Des journalistes ont affirmé dans l’ enceinte du Palais de Justice de St Omer qu’ils étaient là pour tuer le juge d’instruction en tant qu’institution ( Rapporté par le procureur Erik Maurel aux inspecteurs de l’ IGSJ).
-Ce statut juridique aurait-il permis que l’on réfléchisse sur les motivations de Myriam Badaoui lors de son revirement définitif au procès en appel et qui remettait globalement en cause , en tous les cas pour le grand public, les jugements des cours d’ assises à l’ endroit des enfants victimes.
-Enfin ce statut juridique aurait-il permis que soient poursuivies pour diffamation toutes les personnes qui évoquent le mensonge des enfants, et en particulier l’ abbé Dominique Wiel qui dans son livre et au niveau des médias, a fait croire que seuls les ainés du couple Delay était concernés et que l’un avait poussé son frère à mentir…Donc au final un seul enfant aurait fait basculer notre justice et notre démocratie.
Quand donc le simple bon sens vat-il reprendre ses droits en France pour que les droits de l’ enfants soient normalement respectés ?
Nous comptons sur vous, Monsieur le Président.
Nous avons partagé la même table de colloque et les mêmes élèves à l’ IRTS.Vous ferez peut-être le lien et oublierez les contre-vérités caricaturales proférées par Dupond-Moretti à mon endroit …normal je suis la seule à pouvoir parler, du fait de mon exercice en cabinet libéral.
Voir sur Médiapart mes réponses en substance: « le clignement d’ yeux, une version abracadabrantesque des expertises que seul Dupond-Moretti pouvait inventer »